Dieu ne nous a pas donné un coeur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger
Je n’écris point pour censurer ce qui est établi ni pour présenter mes préjugés. Existe-t-il donc un pays qui soit propre par excellence à assurer le bonheur de son peuple? Certes, il n’y a de société dont l’ensemble des rouages tournent toujours à la perfection. Elle est comme tout que nous voyons, mêlée de mal et de bien, de plaisir et de peine. Souvent dans le changement de scène il règne toujours un désordre. Toute chose a un début et une fin, et on sera surpris de voir succéder à ce tumulte un spectacle ravissant.
Je ne suis ni plus ni moins qu’un artiste. Je m’intéresse peu à moi-même, si peu disposé à me donner de l’impotance. J’adore la musique qui peint et qui pense, c’est le plus émouvant des arts. J’ai toutes les passions assez douces et assez réglées. Je chante l’air que j’ai inventé pour transformer en douce musique le charivari qu’il me faut affronter. Je peux dire que mon existence est riche, car je vis parmi les formes et les couleurs les plus joyeuses, les plus en accord avec mes aspirations. Amoureux de l’amitié, la seule consolation que je souhaite c’est d’aimer tous les gens, sans aucune basse familiarité.
Né en 1918, plus d’un quart de siècle, je ne me soucie point de la fuite du temps; n’effectue pas le pointage des années, et accepte chaque étape de vie comme elle vient, sans regarder en arrière avec regret, ou en avant avec appréhension. Pour échapper à toutes les modalités superflues et vaines de la vie sociale, depuis longtemps, j’ai laissé derrière moi mes années actives pour mener une vie retirée, coupée du monde extérieur, méconnu, admiré de quelques uns, mais ignoré des autres .
La politique, est quelquefois une occupation oiseuse de grands diseurs de riens – on ne doit nier à cela –,je m’en tiens à l’écart. Je suis comme une paire de chaussette, ni droite ni gauche. Mais comme la plupart des gens, je médite sur les événements de la journée et les soucis du lendemain.La tragique vérité c’est l’absence de toute conscience nationale! J’ai du mal à assister à une danse macabre, un tour à droite, un tour à gauche; mais toujours les mêmes danseurs qui répètent à l’infini leurs figures devenues contorsions, épuisés de leur faiblesse qui n’ont plus l’invention nécessaire pour apporter un renouveau à une discipline qu’ils ont depuis longtemps confisquée. Alors ils dansent et dansent, et le peuple paye de plus en plus cher pour un spectacle affligeant et sans espoir. Ce n’est pas la faute de leurs artères, mais c’est l’âge de leurs idées, et surtout de leur coeur. Le peuple retient son souffle, ses plaintes pour retenir sa vie avec résignation tranquille. Je ne puis sans souffrir offenser un homme, fût-il mon ennemi. Je ne fais que lancer un vibrant appel aux vertus d’un hurmanisme conscient de ses devoirs. L’homme a en commun avec la société un droit incontestable. Chacun a droit à tous les avantages pour lesquels elle est faite. Le bonheur n’est pas d’ordre purement personnel; cela signifie qu’il ne peut exister qu’un bonheur individuel. Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La puissance qui s’acquiert par la violence n’est qu’une usurpation. L’expérience n’a que trop montré qu’il est utopique de prétendre fonder un ordre durable sur la force.
Pour que la liberté du peuple ne se viole jamais impunément par la séparation des pouvoirs, l’État démocratique fait appel au suffrage de tous. L’individu endosse de ce fait une responsabilté, ne serait-ce que par le choix de ses représentants. Tout le monde, d’ailleurs, convient que la capacité de la souveraineté nationale repose sur l’union des volontés du peuple pour une action commune. Dans les cas déterminés par la loi, la société a le droit de demander compte à tout agent de son administration et reprocher sa duplicité. .
La paix véritable n’est pas seulement l’absence de la guerre. Elle demeurera précaire si le peuple ne s’unit pas.
Je ne suis ni plus ni moins qu’un artiste. Je m’intéresse peu à moi-même, si peu disposé à me donner de l’impotance. J’adore la musique qui peint et qui pense, c’est le plus émouvant des arts. J’ai toutes les passions assez douces et assez réglées. Je chante l’air que j’ai inventé pour transformer en douce musique le charivari qu’il me faut affronter. Je peux dire que mon existence est riche, car je vis parmi les formes et les couleurs les plus joyeuses, les plus en accord avec mes aspirations. Amoureux de l’amitié, la seule consolation que je souhaite c’est d’aimer tous les gens, sans aucune basse familiarité.
Né en 1918, plus d’un quart de siècle, je ne me soucie point de la fuite du temps; n’effectue pas le pointage des années, et accepte chaque étape de vie comme elle vient, sans regarder en arrière avec regret, ou en avant avec appréhension. Pour échapper à toutes les modalités superflues et vaines de la vie sociale, depuis longtemps, j’ai laissé derrière moi mes années actives pour mener une vie retirée, coupée du monde extérieur, méconnu, admiré de quelques uns, mais ignoré des autres .
La politique, est quelquefois une occupation oiseuse de grands diseurs de riens – on ne doit nier à cela –,je m’en tiens à l’écart. Je suis comme une paire de chaussette, ni droite ni gauche. Mais comme la plupart des gens, je médite sur les événements de la journée et les soucis du lendemain.La tragique vérité c’est l’absence de toute conscience nationale! J’ai du mal à assister à une danse macabre, un tour à droite, un tour à gauche; mais toujours les mêmes danseurs qui répètent à l’infini leurs figures devenues contorsions, épuisés de leur faiblesse qui n’ont plus l’invention nécessaire pour apporter un renouveau à une discipline qu’ils ont depuis longtemps confisquée. Alors ils dansent et dansent, et le peuple paye de plus en plus cher pour un spectacle affligeant et sans espoir. Ce n’est pas la faute de leurs artères, mais c’est l’âge de leurs idées, et surtout de leur coeur. Le peuple retient son souffle, ses plaintes pour retenir sa vie avec résignation tranquille. Je ne puis sans souffrir offenser un homme, fût-il mon ennemi. Je ne fais que lancer un vibrant appel aux vertus d’un hurmanisme conscient de ses devoirs. L’homme a en commun avec la société un droit incontestable. Chacun a droit à tous les avantages pour lesquels elle est faite. Le bonheur n’est pas d’ordre purement personnel; cela signifie qu’il ne peut exister qu’un bonheur individuel. Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La puissance qui s’acquiert par la violence n’est qu’une usurpation. L’expérience n’a que trop montré qu’il est utopique de prétendre fonder un ordre durable sur la force.
Pour que la liberté du peuple ne se viole jamais impunément par la séparation des pouvoirs, l’État démocratique fait appel au suffrage de tous. L’individu endosse de ce fait une responsabilté, ne serait-ce que par le choix de ses représentants. Tout le monde, d’ailleurs, convient que la capacité de la souveraineté nationale repose sur l’union des volontés du peuple pour une action commune. Dans les cas déterminés par la loi, la société a le droit de demander compte à tout agent de son administration et reprocher sa duplicité. .
La paix véritable n’est pas seulement l’absence de la guerre. Elle demeurera précaire si le peuple ne s’unit pas.